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ANIMORT

Il s’agira d’appréhender les modalités pratiques de la MMA que sont l’abattage, l’extermination, l’euthanasie, et de les décrire comme étant des dispositifs à la fois spatiaux, techniques et discursifs. La MMA est aujourd’hui un problème public mettant en confrontation différents registres normatifs (éthiques, professionnels, juridiques, esthétiques…) et nous avons choisi de travailler sur des professionnels dont la légitimité est parfois déstabilisée par ces débats. L’abattoir, par exemple, peut être décrit comme le lieu où le travail des éleveurs est « gâché » par le « sale boulot » des abatteurs (Porcher et al, 2014), quand d’autres vont dénoncer les « meurtres » pratiqués dans les salles d’expérimentation animale. C’est le sens du travail qui se trouve alors menacé. Ces éléments sont déjà étudiés en France et ailleurs (Vialles 1987, Rémy 2009, Ritvo 2008), mais sans aborder deux dimensions essentielles : la comparaison internationale de situations contrastées en termes de diffusion des normes et la mise en regard de professions inégalement impactées par ces débats.

Trois contextes métropolitains sont envisagés : Leur comparabilité repose sur l’inégal degré de pénétration des normes internationales relatives à la MMA et à leur rencontre sur le terrain avec d’autres normes, notamment rituelles (dérivées de l’Islam soudanais ou de l’hindouisme tamoul).

Paris et ses 10 millions d’habitants comme capitale d’un pays industrialisé et où la relation à la MMA est l’objet de débats intenses autour des « droits des animaux ».

Pondichéry (un million d’habitants.) comme métropole émergeante de l’aire culturelle tamoule avec ses stratifications sociales de plus en plus marquées, complexifiant une relation à la MMA marquée historiquement par la valorisation du végétarisme.

Khartoum comme capitale (6 millions d’habitants.) d’un pays en développement, à la forte économie pastorale, où les questionnements relatifs à la MMA ne semblent pas centraux, mais à qui les références rituelles de la MMA ouvrent des marchés à l’international ; obligeant à considérer la question des normes commerciales du halal.

Trois professions sont envisagées : leur comparabilité est également fondée sur l’inégale pénétration des normes de la MMA et les rapports entre la pratique professionnelle et le débat public.

Les abatteurs, car quel que soit le contexte géographique envisagé, ils incarnent la mort dans ses dimensions techniques, éthiques et économiques : ce sont les « tueurs par excellence » (Bruckert 2018, Franck Gardin Givre 2016, Mouret 2012) quel que soit la diversité des représentations associées.

Les « régulateurs » ou « exterminateurs » des « indésirables » ou des « nuisibles » dont la variabilité des appellations signale déjà leur faible identification à une MMA bien identifiée, ceci alors qu’elle est pratiquée massivement et, dans notre hypothèse, en marge des normes relatives au bien-être animal (BEA). Étudier ce corps de métier permettra donc de dessiner les frontières fluctuantes du BEA.

Les vétérinaires enfin parce qu’ils se situent en un point névralgique de notre problématique : à la fois praticiens de la MMA sous la forme de l’euthanasie et de la mise à mort (sacrifice des animaux de laboratoires, soulagement des pathologies graves, besoins pédagogiques, abattages sanitaires …) et experts convoqués pour asseoir les normes relatives à la « bonne mort animale » (infra) sur la base d’une connaissance scientifique de la douleur (Le Neindre et al. 2009). L’identification de ce point névralgique explique que notre projet soit mené à la fois « sur » et « avec » des vétérinaires, démarche qui rapproche notre projet relevant des sciences « fondamentales » d’une « recherche-action » voir d’une « recherche-création » à fort impact sociétal.

L’objectif est de comprendre comment et pourquoi les débats sur les mises à mort s’expriment différemment dans des « régions morales » diverses (Park 1990), mais aussi comment ces différentes régions morales se voient aujourd’hui reliées à l’échelle globale par la circulation des normes, des pratiques et des représentations. ANIMORT regroupe des chercheurs en SHS et sciences vétérinaires animés par la même volonté de distanciation scientifique, et en même temps conscients de la part qu’ils prennent dans le débat public en éclairant un problème qu’ils participent, qu’ils le veuillent ou non, à nourrir. Pour ne pas dissocier ces deux dimensions inséparables, le projet est fondamentalement comparatiste dans ses méthodes, mais s’accompagne aussi d’un processus de recherche-action ou de recherche-création artistique : tuer, ce n’est pas rien. Les acteurs en subissent le coût moral et quand la légitimité de la mise à mort est contestée, ce coût n’en est que plus dur à supporter. Nous voulons donc proposer des scènes sur lesquelles des acteurs académiques, professionnels, militants ou experts trouveraient où exprimer des rôles parfois divers et contradictoires (consommateurs, praticiens, prescripteurs). Cette valorisation, dont la forme visuelle, écrite, médiatique sera élaborée au fur-et-à-mesure avec les praticiens, fera l’objet d’une demande de financement spécifique. Elle impliquera notamment les vétérinaires de l’équipe, qui sont aussi des praticiens-prescripteurs de l’Ecole Nationale Vétérinaires d’Alfort (EnvA)[1]. Les écoles vétérinaires forment, depuis l’extérieur, des lieux d’expertise en ce qui concerne le soin, le BEA et la MMA, alors qu’elles sont constituées d’une variété d’animaliers, de gestionnaires, de professeurs, de chercheurs et d’étudiants pratiquant des MMA avec des gestes et des buts différents. Cette dynamique entre la profession vue de l’intérieur (praticiens) et de l’extérieur (prescripteurs) est au cœur des évolutions que nous observons. De fait, les acteurs de l’EnvA eux-mêmes décrivent en entretien leurs débats internes comme la « chambre d’écho » du débat public sur la MMA et le BEA, avec ses filtres (l’accréditation des formations), ses transmetteurs (les nouvelles générations d’étudiants), ses événements (la remise en question de certaines pratiques pédagogiques).

Nous attendons donc de cette recherche-création qu’elle permette une forme de dialogue renouvelée entre ceux qui travaillent « sur » et ceux qui travaillent « avec » la MMA.

ANIMORT fait suite à deux programmes d’amorce et un terrain exploratoire commun

MARP. Mort animale rituelle et profane : circulation des normes et des représentations (2014-2015, financement UP1)[2] faisait l’hypothèse que de nombreuses pratiques de MMA relèvent de cadres culturels qui en fournissent une justification morale et opposées à une mort animale désymbolisée  dont l’abattage industriel serait le modèle (Franck, Gardin et Givre 2015, 2016). Ce programme a permis de faire émerger l’hypothèse d’une homogénéisation des pratiques de mise à mort et de mettre en lumière l’importance de la comparaison internationale pour la mettre à l’épreuve.

Justanima (2019-2020)[3]a nourri une réflexion collective sur la pluralité des statuts des animaux selon leur mode de MMA et sur les transformations du rapport aux animaux autour des notions de sensibilité, de douleur mais aussi de souffrance et de conscience (Gardin, Estebanez et Moreau 2018 ; Boukala et Givre 2019 + un numéro 2020, revue justice jssj.org). Ce programme a permis d’identifier les différents registres de légitimation des pratiques de MMA ainsi que les arènes dans lesquelles elles sont débattues

Un terrain (juillet et octobre 2019), conduit par la partie SHS de l’équipe à l’EnvA a permis de valider l’approche par les professions et l’enquête collective, en unité de temps et de lieu. Un premier ensemble de données empiriques sera valorisé [Géographie et Cultures, à paraitre 2020]. Ce terrain a surtout permis d’amorcer la collaboration avec les vétérinaires-sujets d’études devenus partenaires de recherche.


[1] Communauté de travail de membres  du PRC, à l’EnvA ou à l’U Paris 1 malheureusement masquées par la diversité des unités de rattachement,

[2]Franck, Gardin, Givre. Financement CEDEJ/UP1 (16 000 euros, 16 mois). Terrains en France, en Bulgarie et au Soudan. 2 journées d’étude, 2  articles collectifs et 2 articles individuels.

[3] Moreau, Estebanez, Gardin, financement ISITE 2018 / U. Paris Est (20 k€ ). 1 article , 1 JE et 1 terrain en Inde.

Méthodologie

Tester l’émergence d’une norme unifiée et globale en matière de MMA, qui s’imposerait à des situations locales hétérogènes nécessite la mise en comparaison. Les trois lieux de la recherche se déclinent en neuf terrains de recherche (trois professions) qui ne prétendent en rien être représentatifs d’une évolution globale de la MMA vers sa globalisation. Nous recherchons plutôt l’exemplarité d’un travail mené à l’échelle locale par l’observation et l’entretien, avec des méthodes qualitatives. La méthodologie testée au cours des programmes-amorce est celle de la mission scientifique impliquant la totalité de l’équipe. C’est celle de Jean Duvignaud (1968), de Michel de Certeau (1980) ou de William Bunge (1969) : une unité de temps et de lieu pour la recherche en équipe complète C’est aussi la méthodologie choisie par un PRC financé sur 2013-2017 par le comité « Société-Espaces-organisations – Marchés » de l’ANR (PORQUE : Pratiques d’organisation quotidiennes étudiées en milieu populaire).

-Unité de temps et de lieu : les écoles vétérinaires constituent nos points d’entrée. Il s’agit du Rajiv Gandhi institute of veterinary education à Pondichéry, à partir desquels nous rayonnerons vers les abattoirs, à commencer par ceux identifiés comme lieux de formation ou de contrôle vétérinaire autour de la métropole tamoule. Les vétérinaires de l’EnvA seront ici d’une aide précieuse pour établir les contacts préalables avec leurs homologues et repérer les acteurs, notamment les entreprises de pest control, à commencer par celles traitant l’école elle-même (insectes, acariens, rongeurs sont de vrais préoccupations tant en clinique qu’en laboratoire). Nous reproduirons la même démarche à la Faculty of veterinary medicine de l’Université de Khartoum. Les neuf terrains se déclinent donc en trois missions scientifiques d’un mois, là où de Certeau, Duvignaud ou l’ANR PORQUE ont orchestré des missions collectives sur des temps plus longs. C’est la dimension comparative qui nous impose cette temporalité courte, et l’expérience acquise montre que la programmation de la présence simultanée de 10 chercheurs n’est pas un point de détail. Elle est à envisager bien à l’amont. Nous serons pour cela aidés par des contacts institutionnels à l’Institut français de Pondichéry (IFP) contacté au cours du programme Justanima et au Soudan (CEDEJ Khartoum, qu’Alice Franck a dirigé de 2014 à 2018, nouant des contacts avec les abattoirs et les vétérinaires au cours du programme MARP).

- Recherche en équipe complète. Au niveau SHS la collaboration des anthropologues, sociologues et géographe de l’équipe est déjà éprouvée. Elle s’appuie sur une pratique quotidienne des méthodes d’observations et d’entretien. La géographie ici convoquée est sociale et culturelle et apporte ses compétences sur les lieux, les dispositifs et les échelles de la mondialisation. Mais dans ANIMORT, la pluridisciplinarité prend ici la forme d’une collaboration SHS/sciences vétérinaires (éthologie pour Caroline Gilbert, neurobiologie pour Fanny Pilot-Storck). Porteurs de savoirs faires particuliers les vétérinaires ne sont pas formés aux méthodes qualitatives, centrales dans le projet. Les situations d’observations et d’entretiens seront donc menées systématiquement en intégrant une vétérinaire à un groupe SHS. Il ne s’agit donc pas de séparer a priori différentes sous-équipes selon les spécialités mais au contraire d’associer ces compétences réputées non-miscibles. On peut par exemple imaginer Alice Franck (Khartoum, l’élevage, la géographie) et Fanny Pilot-Stork (Paris, la douleur, les neurosciences) menant ensemble une observation dans un abattoir de Pondichéry. Observations et entretiens sont menés dans des géométries variables (jamais plus de trois chercheurs en simultané sur un entretien ou une observation en milieu clôt) et en simultané (certains observent pendant que d’autres mènent les entretiens). Cette méthode ne tient que par l’imposition d’une grille d’observation et d’entretiencommune, basée sur trois rubriques : La MMA, question pratique(apprentissage, techniques, organisations), le débat public autour de la MMA (confrontations, justifications, effets), les normes de la MMA (conception, imposition, application, détournements). Les enquêtes basées sur cette grille font l’objet de débriefings quotidiens sur le terrain. Debriefings stratégiques puisqu’ils constituent le socle de capitalisation des informations d’où émerge l’analyse de la « région morale » étudiée.

- La comparaison de nos trois lieux et de de nos trois professions se fera sur la base d’une analyse elle-même structurée par une hypothèse commune : chacune des enquêtes doit révéler l’existence d’une région morale définissant ce qu’est (ici mais pas ailleurs) « la bonne mort des animaux ». Toujours par hypothèse nous nous attendons à voir alors apparaitre deux dimensions complémentaires, sous-jacentes et jamais explicitées de cette « bonne mort ». Il s’agit du « bien tuer », défini du point de vue du praticien, et du « bien mourir » défini du point de vue des animaux et que le BEA est sensé normer. Nous nous donnons ainsi méthodologiquement les moyens de répondre à notre question de recherche en analysant le BEA comme une réaction sociale à la confrontation entre « bien mourir» et « bien tuer ». Le bien-être animal serait alors en dernière analyse l’arène globalisée où s’opèrent les négociations autour de cette transformation de la « bonne mort ».

Partenariat

Porteur du projet,Jean Gardin est MCF en géographie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2009. Après une thèse sur la géo-histoire des forêts tunisiennes il a travaillé à une géographie politique de l’environnement dans les Balkans focalisée sur la gestion de la faune sauvage par des dispositifs numériques de traçabilité qu’il a ensuite analysés dans l’élevage ovin en France. Il a coordonné le programme MARP,Mort animale rituelle et profane et participe aujourd’hui au programme Justanima.

Le collectif est composé de dix chercheurs spécialistes d’un aspect de la MMA. Alice Franck (UP1) est spécialiste du Soudan. Sépcialiste des insectes, Nathalie Blanc est directrice de recherche CNRS, ancienne directrice de l’UMR Ladyss (UP1), Jean Estebanez, Jean Gardin et Sophie Moreau ont mené un terrain exploratoire d’un mois à Pondichéry, en février 2020 dans le cadre du programme Justanima pour établir les contacts indiens à partir de l’IFP (directeur Frédéric Landy : ifpdir@ifpindia.org). Fanny Pilot-Storck et Caroline Gilbert jouent des rôles importants à l’EnvA en matière d’éthique et de bien-être animal.

Institution

Domaine d’expertise

Chercheurs impliqués

 

UP1 / UMR porteuse

LADYSS :

CNRS 7533

Dispositifs numériques de la traçabilité agroalimentaire, élevage, abattoirs

Jean GARDIN, MCF géographe, porteur du projet

 

Gestion des « indésirables » / extermination des « nuisibles ».

Nathalie BLANC, DR CNRS, géographe

UMR EVS

CNRS 5600

Sacrifice et mort animale rituelle, épizooties

Olivier GIVRE, MCF, anthropologue

UMR Triangle

Médiation animale, perspectives du care, sociologie des sciences et des techniques

Jérôme MICHALON, CR, socio-anthropologue.

UP1 / UMR PRODIG CNRS 8586

Elevage et espaces urbains, filière viande

Alice FRANCK, MCF, géographe

LAB’URBA EA 3482

Le travail animal. La mort au zoo. Biopolitiques et administration du vivant

Jean ESTEBANEZ, MCF géographe. 

UMR PACTE CNRS 5194

Gestion de la faune sauvage, Territorialités animales et cynégétiques

Coralie MOUNET, CR, géographe

Analyse comparée des pouvoirs, EA 3355

Gestion de la biodiversité, justice environnementale

Sophie MOREAU, MCF, Géographe

UMR MECADEV

CNRS /MNHN 7179

Ethologie fondamentale et appliquée à la médecine du comportement et à l’évaluation du BEA. Spécialiste du collège européen "bien-être animal"

Caroline GILBERT PR en éthologie à l’EnvA

IMRB - U955

Tutelles : UPEC, EnvA, INSERM, EFS

Recherche avec des modèles souris, responsable de formations en expérimentation animale.

Fanny PILOT- STORCK EC en physiologie et pharmacologie à l’EnvA

UMR LAVUE

Géographie de l’agriculture indienne

Frédéric LANDY, Pr de géographie, Université Paris 10 Nanterre

Budget

Demande globale : 25 000 euros, gestion financière centralisée à l’UMR Ladyss. Ensemble des frais consacrés aux missions et réunions projet  des membres UP1 de l’équipe : Nathalie Blanc, Alice Franck et Jean Gardin.

Contexte de la demande

Amorcé grâce à la politique scientifique de l’Université Paris 1 en 2015 (financement du projet MARP), le projet s’est depuis développé (projet Justanima, nombreuses publications et JE) et a fait l’objet de trois demandes de financement comme PRC de l’ANR au cours des aapg 2017, 2018 et 2020. Nos trois soumissions à l’ANR sont passées en seconde phase d’évaluation avec des avis plus qu’élogieux mais n’ont jamais passé la barre de l’évaluation finale. A chaque fois nous avons reçu des avis de synthèses enthousiastes mais assortis de commentaires sur le caractère discutable qu’il y aurait à travailler sur « le meurtre » (sic) des animaux. Force nous est de constater qu’il est difficile, voire impossible de travailler sur financements ANR sur le thème de la mise à mort des animaux sans susciter chez les experts les passions qui sont celles-là même que nous voulons prendre pour objet d’étude.  Nous en revenons donc aujourd’hui à demander à nos partenaires les plus proches, et en premier lieu à l’Université Paris 1 de maintenir leur soutien à ces recherches dont la pertinence est confirmée par les réactions qu’elle suscite. Il nous semble à ce titre que le projet est recevable même si le porteur MCF a été recruté en 2009. Nous ne postulerons vraisemblablement plus à un financement ANR et passerons directement à l’étape supérieure avec une demande de PRCE.

Bibliographie

- Boukala, Mouloud et Givre, Olivier (dirs), 2019. Morts animales en perspectives. Revue Frontières, Volume 30, numéro 2. https://www.erudit.org/fr/revues/fr/2019-v30-n2-fr04792/

- Bunge, William, 1969. The first years of the Detroit Geographical Expedition: a personal report, Detroit, Society for Human Exploration.

- Bruckert Michaël 2018, La Chair, les hommes et les dieux, la viande en Inde. CNRS Editions

- Certeau de, Michel, 1980. L’invention du quotidien. 1. Arts de faire, Gallimard.

-Duvignaud, Jean, 1968. Chebika, étude sociologique. Gallimard.

- Franck A, Gardin J, Givre O, 2016. « Blood and the city. Animal representations and urban (dis)orders during the “feast of the sacrifice” in Istanbul and Khartoum”. In Anthropology of the Middle East. Volume 11, issue 2. https://www.berghahnjournals.com/abstract/journals/ame/11/1/ame110108.xml

-Franck A, Gardin J, Givre O, 2015, « La mort animale rituelle en ville. Une approche comparée de la «fête du sacrifice » a` Istanbul, Khartoum et Paris »  p. 139-168 in Histoire Urbaine n°44

- Gardin J, Estebanez J, Moreau S, 2018, « Comme la biche tétanisée dans les phares de la bagnole. La justice spatiale et les animaux » in Justice spatiale/Spatial justice n° 12. https://www.jssj.org/article/comme-la-biche-tetanisee-dans-les-phares-de-la-bagnole-la-justice-spatiale-et-les-animaux/

- Le Neindre Pierre et al (éds), 2009. Douleurs animales : les identifier, les comprendre, les limiter chez les animaux d’élevage. Expertise scientifique collective, rapport d’expertise, INRA (France).

- Mouret Sébastien, 2012. Élever et tuer des animaux. Paris, Presses Universitaires de France.

- Park R. E. 1990. « La ville. Propositions de recherche sur le comportement humain en milieu urbain », in Grafmeyer Y. et Joseph I. L’Ecole de Chicago, Naissance de l’écologie urbaine, Paris,  Aubier, pp. 83-130.

- Porcher Jocelyne et alii, 2014, Livre blanc pour une mort digne des animaux, éditions du Palais.

- Rémy Catherine, 2009. La fin des bêtes. Une ethnographie de la mise à mort des animaux. Paris, Economica.

- Ritvo Harriet, 2008. "Making Animals Real," in BioSocieties.

- Vialles Noélie. 1987. Le sang et la chair. Les abattoirs des pays de l’Adour. Paris, Maison des Sciences de l’Homme.