Axes de recherches
Programme scientifique
Le Lab’Urba considère que la production des espaces urbanisés, dans des contextes métropolitains, ruraux, ou de villes petites et moyennes, est le résultat de trois champs d’action : celui de l’activité d’urbanisation, de réaménagement et de recyclage du bâti, des réseaux, des espaces publics ; celui des usages et pratiques de ces environnements urbains ; celui de la gestion urbaine qui accompagne leur fonctionnement. Ces trois grands champs d’action peuvent être le fait d’une action collective intentionnelle, organisée, encadrée par des référentiels d’action, des normes et des procédures, supposant coopération et coordination, adossée à des instruments d’action publics et privés, et à la mise en œuvre d’activités clés comme la définition de politiques publiques, la planification urbaine, le projet d’urbanisme et la conception ou encore la gestion urbaine comprise comme la prise en charge du « bon » fonctionnement des espaces urbanisés. Mais ces trois champs d’action – aménager l’espace, pratiquer l’espace urbanisé et gérer l’espace urbanisé – sont aussi le fait d’une autre forme d’action collective, celle qui procède des pratiques quotidiennes des citadin.e.s, abordé.e.s comme individus ou groupes sociaux. Ces pratiques peuvent être guidées ou non par une intentionnalité de production de la ville et aller jusqu’à relever d’une action collective par agrégation non intentionnelle de comportements individuels et collectifs. Dans tous les cas, ces formes d’action collectives contribuent aux formes socio-spatiales et à leurs transformations. Pour le Lab’URBA, les formes socio-spatiales, socio-techniques et socio-écologiques de l’espace urbanisé aménagé, pratiqué et géré sont les effets combinés de ces différentes formes d’actions collectives. Elles sont au cœur du projet scientifique.
Dans cette perspective, les chercheur.es du Lab’URBA s’attachent à explorer, comprendre et expliquer ces formes collectives de l’action sur et par l’espace urbanisé sous deux angles. D’une part sous l’angle de leurs acteurs et actrices, de leurs mécanismes, de leurs processus d’interactions, de coopérations et de décisions, de leurs instruments, de leurs représentations. D’autre part, sous l’angle de leurs effets sur l’environnement urbain, ses fonctions et ses systèmes urbains sociotechniques et socio-écologiques, ou encore sur l’organisation et les formes socio-spatiales des villes et des territoires. L’ambition est de les analyser et de les théoriser au regard de leurs caractéristiques, de leurs transformations, de leurs effets mais également au regard de la façon dont elles se combinent.