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Débouchés professionnels

Choisir de poursuivre ses études en thèse est souvent un choix difficile compte tenu de la durée de l’exercice (durée moyenne 4.5 ans dans nos domaines), des conditions matérielles de sa réalisation et des perspectives d’insertion professionnelle. C’est pourquoi le Lab’URBA a initié une politique de suivi du devenir des jeunes docteur.e.s afin de s’assurer de l’efficacité de ses choix en matière de politique doctorale (fin des thèses non financées sauf exception, développement des thèses en CIFRE et transparence sur les perspectives réelles d’insertion professionnelle dans les mondes professionnels académiques et non-académiques). Cette politique permet également de renseigner pleinement les candidat.es à la thèse en amont de leur choix ou au cours de leur thèse.

L’analyse qui suit repose sur la situation professionnelle de 40 jeunes docteur.es ayant soutenu leur thèse au Lab’URBA entre 2018 et 2023 (sur 49 inscrit.es, les 9 autres soit n’ayant pas encore soutenu soit ayant abandonné, phénomène toutefois marginal).

  • Une majorité travaille dans le secteur public (26) avec une dynamique principalement portée par la multiplication des CDD à l’issue de la thèse pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre dans la recherche.
  • 40 % des jeunes docteur.es, construisent une trajectoire professionnelle qui s’ancre d’abord dans le domaine des études et du conseil avec une ventilation équilibrée entre le secteur public et le secteur privé (respectivement 8 et 9 cas).
  • Plus d’un quart des diplômé.es (11) exercent une activité d’enseignant.es-chercheur.es. Quatre sont maître.sse.s de conférences titulaires dans des universités ou des écoles publiques françaises (Université Haute Alsace, UPEC, ENSA Paris Belleville) ou québécoise (Montréal). Deux sont maître.sse.s de conférences contractuel.le.s (CY Cergy Paris Université et Université Polytechnique Hauts-de-France). Les autres travaillent dans des universités (New York Institute of technology, Sorbonne University Abu Dhabi) ou des écoles privées (trois sont recruté.es à l’ESPI - Ecole supérieure des professions immobilières).
  • Hormis le cas d’une jeune docteure recrutée en tant que chargée de recherches titulaire à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), le domaine professionnel “recherche” regroupe les jeunes docteur.es en post-doc, ingénieurs d’études ou de recherches en CDD. Cette situation s’explique par le caractère récent de la soutenance de thèse au moment de l’enquête mais aussi par le peu de postes permanents offerts dans l’Enseignement supérieur et la recherche publique. Cela se traduit par le développement d’une activité de recherche en situation précaire, passage régulier pour accéder à des postes permanents.

Au-delà de ces spécificités liées aux mondes professionnels académiques, l’analyse de la situation professionnelle des jeunes docteur.e.s montre une excellente insertion dans les mondes professionnels non-académiques de l’urbanisme, de l’aménagement et de la géographie.


L’ensemble de ces conclusions conforte le Lab’Urba dans sa politique d’accompagnement des jeunes chercheur.es, qu’ils et elles soient encore doctorant.es ou déjà jeunes docteur.es.