Juliette Morel

Issue d’une formation pluridisciplinaire en littérature, en géographie puis en cartographie, j’ai mené une thèse de doctorat à l’Université de Rennes 2 (CELLAM / ENeC) qui portait sur la construction d’une méthodologie à la rencontre entre ces disciplines pour explorer l’espace d’une œuvre narrative complexe, l’œuvre romanesque de l’auteur algérien de langue française, Kateb Yacine (1929-1989). L’objectif de ma thèse était d’éprouver l’efficacité des outils numériques et graphiques, des SIG et de la cartographie en particulier, pour comprendre la complexité spatiale et narrative d’une telle œuvre littéraire.

Après avoir soutenu ma thèse en décembre 2016, j’ai réalisé un postdoctorat de deux ans à l’Université de Limoges, au sein d’une équipe d’historiens, d’archéologues et de géomaticiens (EA Criham). J’ai travaillé à divers projets de modélisation spatio-temporelle et d’interfaces dynamique et interactive pour la visualisation d’informations géo-historiques.

Mes recherches méthodologiques et techniques actuelles, au sein du Lab’URBA, visent à développer une démarche réellement critique en géomatique en se fondant sur ces expériences interdisciplinaires et sur la rencontre entre géomatique et humanités numériques. Mon attention se porte actuellement sur la construction de systèmes d’information géographique complexes, hétérogènes, diachroniques, pour répondre à des besoins spécifiques d’acteurs notamment sociaux du territoire ou de projets de recherche en géographie sociale.

Sciences de l’information géographique/géomatique, humanités numériques, cartographie, cartographie et géomatique critique

Je travaille sur la modélisation (définition, structuration et représentation) de données spatio-temporelles, d’informations géographiques diachroniques dans des contextes interdisciplinaires : à la rencontre de la géomatique et des humanités numériques, en particulier des outils et méthodes numériques développées en géographie, histoire, littérature et sciences de la documentation.

L’objectif de mes recherches est de développer une géomatique critique, à la fois de manière réflexive, en étudiant les méthodologies, les implémentations et les outils mis en œuvre dans les systèmes d’informations géographiques existants, et en même de manière pratique, en travaillant à la construction de systèmes d’informations intégrant les enseignements de cette déconstruction critique. J’explore ces questions concernant notamment des territoires urbains, notamment marqués par une histoire coloniale (Fort-de-France en Martinique, Salvador de Baia au Brésil) ou populaire (quartier Neuhof à Strasbourg, département de la Seine-Saint-Denis).

• Cartographie (théorie et pratique)
• Méthodes quantitatives en géographie (Statistiques, analyse spatiale)
• Géomatique / SIG
• Infographie / datavisualisation
• Formalisation et gestion de données numériques
• Programmation web

• « La fabrique urbaine de l’indésirabilité : échelles, normes, espaces », dirigé par Muriel Froment-Meurisse et Claire Hancock, financé par la Défenseure des Droits et le Labex Futurs Urbains, 2023-2025.
• « Fractspace », dirigé par Olivier Bonin, financé par l’UGE, 2024-2026.
• « Approches critiques des sciences de l’information géographique », AR du Gdr Magis, CNRS, 2022-2026.
• « Memórias comuns: cultura, patrimônios culturais e territorialidades », programme CAPES-COFECUB en collaboration entre la France et le Brésil, 2024-2027.
• « Atlas social de la France », dirigé par Antonine Ribardière, Renaux le Goix, Jean Rivière, 2023-2025.

Responsable de la formation DEUST Bureautique et Multimédia, LLSH UPEC