Julien Aldhuy
Maître de conférences
julien.aldhuy@u-pec.fr
Régulations : acteurs, politiques urbaines et pratiques de l'urbanisme
Lab’URBA
14-20 Boulevard Newton, Champs-sur-Marne, 77454 Marne-la-Vallée Cedex 2
Bureau : A305 | Bâtiment Bienvenüe - Plot A
Fonctions
- 2023 - : Co-responsable du parcours de master en FC « Maîtrise d’ouvrage et projet urbain », École d’urbanisme de Paris
- 2022 - : Vice-président de l’UPEC en charge du patrimoine, des campus et du développement durable
- 2016 - : Élu au Conseil de laboratoire
- 2019 - 2022 : Directeur du Lab’URBA
- 2015 - 2019 : Co-responsable du parcours de master « Développement des territoires : ressources, politiques, stratégies », École d’urbanisme de Paris
- 2015 - 2019 : Co-responsable de l’équipe « Politiques urbaines et développement des territoires
- 2014 - 2017 : Co-responsable des séminaire transversaux
Présentation
Je suis maître de conférences en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Université Paris Est Créteil (UPEC) depuis 2014, affecté à l’École d’urbanisme de Paris pour la pédagogie et au Lab’URBA pour la recherche. Mes recherches s’intéressent aux discours, aux politiques et aux pratiques du développement économique en lien avec l’aménagement, l’urbanisme, plus largement, le développement des territoires.
J’ai une formation interdisciplinaire en géographie (Licence et maîtrise, Bordeaux III), économie spatiale et urbaine (DU de 2ᵉ cycle, Bordeaux IV), aménagement et développement des territoires (DEA et doctorat, Université de Pau et des Pays de l’Adour) et écologie humaine (DU de 3ème cycle, Université de Pau et des Pays de l’Adour).
Après avoir soutenu un doctorat en géographie et aménagement sous la direction de Guy Di Méo à l’UMR SET- Université de Pau et des Pays de l’Adour, j’ai été post-doc CNRS au laboratoire PACTE et à l’IEP de Grenoble. Avant de rejoindre l’UPEC, j’ai été chargé d’études puis de mission à la Direction des politiques territoriales et d‘attractivité de la CCI de Paris puis Responsable de la prospective économique et sectorielle au sein de sa Direction des politiques économiques et financières.
Domaines de recherche
Mes recherches, maintenant engagées depuis 1998, se déploient aujourd’hui selon trois axes :
- Les recompositions territoriales et le changement socio-spatial : mes recherches initiales portent sur la dialectique entre représentations et pratiques dans la construction de la vie quotidienne des individus en groupe, dans le cadre d’une approche mêlant géographies sociale et culturelle. L’élargissement de cette approche en termes d’espace vécu à la question de la production des territoires m’a amené à intégrer les apports de la géographie politique et, compte tenu de l’attention que je porte au temps long dans les processus de recompositions territoriales, à la géographie historique. Mon premier axe de recherche s’inscrit dans cette continuité en portant sur l’analyse des dynamiques des territoires, de leurs recompositions sur le temps long entre espaces vécus, espaces administrés et espaces légitimes et des facteurs économiques et sociaux qui induisent le changement socio-spatial. Constatant, ce qui est souvent oublié par les analystes, que les recompositions territoriales ne se déroulent jamais sur une page plage, il s’agit de comprendre comment le jeu des acteurs, privés et publics, aux différents échelons concernés, tant en position centrale que périphérique, influe sur les processus en œuvre. Cette démarche intègre non seulement les acteurs institutionnalisés ou la sphère économique, mais également les populations, les habitants en tant qu’ils subissent les conséquences des recompositions, mais également en tant qu’ils les permettent en les reproduisant par leurs vies quotidiennes. Cet axe de recherche porte principalement sur des configurations sociospatiales périurbaines ou rurale du Sud-ouest de la France (Pays basque, Landes, communauté de commune du Pays tarusate, Entre-deux-mers girondin) ou de Grande couronne francilienne.
- Les politiques économiques spatialisées et leurs figures, entre imaginaires, idéologies et circulation : L’imaginaire et l’idéologie sont au centre des processus de recomposition territoriale ou de production d’un système politique localisé. En particulier, ils sont au cœur du référentiel de l’action d’un des moteurs du changement socio-spatial : les politiques de développement économique spatialisées. Les politiques économiques spatialisées sont celles dont les interventions sur l’activité économique impliquent une dimension régionale, métropolitaine ou un territoire de projet. Elles insistent sur le rôle de pôles, de réseaux localisés, de territoires ou de tout niveau d’organisation spatiale socioéconomiquement signifiant dans le développement et la performance économique. Comme pour toutes politiques (en la matière, publiques, mais qui entrent en résonnance avec les politiques du monde privé, de ses représentants et de ses intérêts), les politiques économiques spatialisées s’inscrivent dans un référentiel, c’est-à-dire une représentation de la réalité sur laquelle on veut agir, représentations du problème, de ses conséquences et des solutions à envisager pour le résoudre. Celui-ci est parcouru de figures qui font référence à des lieux ou des régions réputés exemplaires pour leur développement économique à l’instar de la Silicon Valley, de la City de Londres, de la Troisième Italie, des différentes Internationale Bauausstellung (IBA) allemandes ou, plus anciennement, de la Tennessee Valley Authority. Dans un premier temps, on cherche à comprendre ce qu’engagent de telles figures en termes d’imaginaire et d’idéologie pour les acteurs qui les intègrent à leurs discours, à leurs récits et dans leurs pratiques. Dans un deuxième temps, il s’agit de montrer l’influence qu’elles peuvent avoir sur la prise de décision, la production de politiques publiques et/ou l’action en matière de développement économique spatialisé. L’ensemble permet d’analyser la circulation des idées et des pratiques de développement économique spatialisé et d’expliquer son rôle dans le processus d’homogénéisation – différentiation caractéristique de la dimension spatiale du capitalisme. Cet axe de recherche s’intéresse particulièrement aux discours, aux politiques et aux pratiques que rendent possibles l’émergence d’un Grand Paris (les clusters, les appels à projet urbain innovants, la recomposition de projets XXL en Grande couronne « à l’ombre du Grand Paris »).
- Les grands projets, les grands équipements ou les grandes infrastructures saisies à travers une analyse en termes de pouvoirs urbains : Il s’agit ici de comprendre comment les acteurs publics et privés interagissent pour rendre possibles des projets ou produire des équipements et des infrastructures et comment ceux-ci permettent de reproduire ou de faire évoluer les configurations de pouvoir entre acteurs. Dans cette dynamique, bien étudiée du point de vue des acteurs publics, il s’agit de porter une attention particulière à l’activité politique des entreprises (corporate political activities) et à la manière dont elles jouent un rôle politique de plus en plus explicite. Cet axe de recherche s’intéresse aux grands documents stratégiques des grandes métropoles dans une perspective comparatiste (Paris, Londres, New York), aux projets XXL en Grande couronne francilienne ou aux équipements de congrès et salons. Il entre en résonance avec un projet ancien, rendu difficile par l’accès au terrain en Chine, sur la spatialisation différenciée entre Memphis, Paris et Guanghzou du concept de développement portuaire d’Aérotropolis, au cœur de la stratégie globale de l’entreprise FedEx.
Domaines d'enseignement
- Les questions économiques en lien avec l’aménagement et l’urbanisme
- Le développement des territoires
- La professionnalisation des étudiants
- L’urbanisme en pratiques
Responsabilités
- 2024 - : Co-directeur de la collection « Territoires, aménagements, architectures » aux Presses universitaires de Grenoble
- 2023 - : Responsable de l’axe « Fonctions métropolitaines et transition » du POPSU Grand Paris
- 2021 - : Membre du Comité des projets de la COMUE Paris Est
- 2020 - : Membre du CA de la Fondation UPEC
- 2018 - : Co-responsable de l’axe « Actions et territorialisation » du Collège international des sciences territoriales (CIST - FR CNRS 2007)
- 2016 - : Élu au Conseil de gestion de l’École d’urbanisme de Paris
- 2019 - 2022 : Membre du Conseil scientifique du Labex Futurs urbains
- 2018 - 2022 : Élu à la Commission recherche et au Conseil académique de l’UPEC