Jean Estebanez

Maître de conférences en géographie à l’université Paris-Est Créteil depuis 2012, j’ai auparavant enseigné à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm pendant cinq ans.

Ma formation (doctorat des universités D. Diderot/Genève) m’a amené à des séjours de recherche au Canada, en Italie, en Suisse, aux États-Unis. Mes recherches plus récentes ont pour cadre l’Inde (région de Pondichéry).

Géographie des relations entre humains et animaux

• La domestication à l’âge de l’Anthropocène
• Éthiques et dispositifs de la mise à mort des animaux  
• Travail animal et travail humain
•  Les jardins zoologiques

Les natures urbaines

• La nature des zones logistiques
• La place des animaux dans la ville

La santé globale (One Health)

• Genèse et acteurs de la notion de One Health
• Géographie comparée de la profession vétérinaire

Un premier volet de mes travaux s’intéresse à la dimension sociale des questions de santé globale (One Health), en réfléchissant notamment à sa généalogie (la façon dont la question est cadrée et par quels acteurs), aux types de savoirs mobilisés dans l’analyse des circulations zoonotiques et la production des recommandations de santé globale. Cet axe de travail s’articule à ma participation au comité scientifique du Domaine d’Intérêt Majeur de la Région Ile-de-France, One Health (2016-2022) et dans sa nouvelle labellisation One Health 2.0 (2022-2026). Cet ensemble de recherches est ancré dans l’axe prioritaire « Santé-Société-Environnement » de l’UPEC.

Dans un second volet de mes travaux, je m’intéresse à la façon dont les espaces urbains sont produits et gérés avec une attention renouvelée au vivant. Dans le cadre du Labex Futurs Urbains, je contribue à piloter le groupe de travail « Natures Urbaines », dont le terrain central est la cité Descartes de Champs-sur-Marne, mais qui ambitionne de réfléchir, par un gradient depuis les espaces urbains centraux vers les espaces moins denses, aux modalités variées de la présence de la nature urbaine (nature des zones logistiques, jardins partagés, place des animaux en ville…).

Une troisième dimension de mes travaux porte sur les dispositifs et régimes de justification de la mise à mort des animaux, dans une optique comparative. Analysant la façon dont la mise à mort varie en fonction des animaux (nuisibles, domestiques, sauvages, de rente…), des cadres professionnels (exterminateurs, tueurs, vétérinaires…), mais aussi des pays (France, Inde, Soudan) considérés, cette enquête au long court m’a permis d’effectuer plusieurs missions à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort et au Rajiv Gandhi Institute de Pondichéry au sein du collectif Animort.

Enfin, une quatrième dimension de mes travaux, porte sur la façon dont le travail peut être une façon de conceptualiser nos relations aux animaux et plus largement aux vivants (certains animaux travaillent-ils ? certains animaux sont-ils mis au travail ?). Ces recherches se sont insérées dans le cadre de l’équipe Animal’s Lab de l’UMR Innovation (INRAe/Cirad) mais aussi auprès de collègues de l’Ecole d’Urbanisme de Paris puisque ces enjeux amènent à redéfinir les façons dont la ville est produite et gérée.

• L1 Géographie : Initiation à la géographie
• L2 Géographie : Construction des espaces ; Dynamique des Sociétés 1
• L3 Géographie : Géographie politique
• M1 EST : Enjeux Sociaux de la Nature
• M1 MEEF
• M2 MEEF
• M2 IB2E (UFR des Sciences et Technologies) : Initiation à l’enquête de terrain

• 2021-2025 : MADATLAS. Projet financé par l’Agence Française de Développement (1,5 million €) et porté par Sophie Moreau (UGE)
• 2021-2023 : Métropolisation et recomposition du salariat. Projet financé par la CGT (environ 50 000€) et piloté par Cécile Cuny (UGE)
• 2018-2022 : Projet JUSTANIMA (la justice et les animaux), porté par Sophie Moreau (UPEM) et financé à hauteur de 20000€ par le programme tremplin de l’I-site FUTURE
• 2020-2022 : Projet ANIMORT (mise à mort des animaux) porté par Jean Gardin (Université Paris 1) et financé par le BQR (environ 5000€)

VOUTAZ Clara (2021-…) : Repenser la nature en ville avec des espèces compagnes. Le retour des poules composteuses et des chevaux territoriaux en ville et ses effets sur le cadre de vie des citadins (Rennes, Montpellier et Strasbourg). Thèse en codirection avec L. Bourdeau-Lepage (Lyon 3)

LAGARD Marlène (2018-2023) : Urbanités animales. Les animaux d’élevage dans la fabrique de la ville (le cas de Nantes, Paris, Toulouse). Thèse en codirection avec C. Larrue (UPEC)

• Co-directeur de la revue Carnets de Géographes depuis 2018 (membre du CR depuis 2010)
• Membre du CS du DIM One Health (2017-2021) et du DIM One Health 2.0 (2021-…)
• Membre de l’équipe d’animation du Groupe Transversal « Natures Urbaines » (2018-…)
• Co-directeur du département de géographie de l’UPEC (2019-2023)