Soutenance de thèse de Priscilla JORGE
Priscilla Jorge a soutenu sa thèse intitulée : "L'image de la métropole en mouvement. Les représentations métropolitaines au prisme du voyage quotidien sur le Réseau Express Regional d'Ile-de-France, et du Servizio Ferroviario Suburbano di Milano"
Elle a eu lieu le jeudi 04 avril 2024 à 13h30 à l'Ecole d'Urbanisme de Paris
Cité Descartes, Bâtiment Bienvenüe - Plot A, salle A301
14-20 boulevard Newton 77420 Champs-sur-Marne
Résumé : lors que la construction métropolitaine se présente comme l’un des sujets centraux des réflexions sur le devenir des grandes agglomérations urbaines, en France et ailleurs en Europe, comme en atteste le projet du Grand Paris, cette thèse entend explorer l’image de la métropole en s’inspirant des travaux qui proposaient en leur temps d’étudier l’image (ou les images) de la ville. La recherche propose ainsi une lecture des territoires métropolitains à travers le regard de celles et ceux qui les habitent. Sa spécificité est de placer au centre de l’analyse la question de la mobilité, qui est au coeur des stratégies métropolitaines et qui apparait comme un aspect structurant de la vie quotidienne dans les espaces métropolisés. Partant de l’hypothèse selon laquelle la mobilité quotidienne joue un rôle essentiel dans la reconfiguration des formes urbaines et des modes d’habiter contemporains, la problématique se construit autour des questionnements suivants : Quelle(s) image(s) les habitant·e·s des régions parisienne et milanaise ont-il·elle·s des métropoles dans lesquelles il·elle·s vivent, travaillent et se déplacent chaque jour ? Comment leurs pratiques de mobilité quotidienne façonnent-elles leur perception des paysages traversés et influencent-elles leurs représentations de l’espace métropolitain ? Sans prétendre embrasser la multitude des rapports que les habitant·e·s tissent à l’espace métropolitain, cette recherche, inscrite dans une veine phénoménologique, se donne pour objectif de rendre compte de l’expérience, individuelle et collective, de celles et ceux qui parcourent chaque jour des dizaines de kilomètres sur les réseaux de transport suburbains et consacrent un temps considérable à leurs déplacements quotidiens. Elle s’appuie sur un cadre analytique transdisciplinaire pour construire une analyse empirique réalisée à partir de matériaux produits avec des voyageur·euse·s régulier·ère·s du Réseau Express Régional d’Ile-de-France (RER) - et sous une forme exploratoire avec des usager·ère·s du Servizio Ferroviario Suburbano di Milano (SFS). Au-delà de l’invitation à interroger les effets de la mobilité sur les modes d’habiter métropolitains, l’un des principaux enjeux de cette recherche se situe sur le plan méthodologique : dans l’expérimentation de techniques d’enquête qui, par leur combinaison, permettent de rendre compte de différentes dimensions de l’expérience métropolitaine au prisme de la mobilité.
Le jury est composé de :
- Marie-Hélène Massot, professeure émérite de l'Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (Directrice)
- Anne Jarrigeon, Maitresse de conférences à l'Université Gustave Eiffel (co-encadrante)
- Thierry Ramadier, Directeur de recherche à l'Université de Strasbourg (Rapporteur)
- Mathis Stock, Professeur à l'Université de Lausanne (Rapporteur)
- Paola Pucci, Professeure au Politecnico di Milano
- Nathalie Roseau, Directrice de recherche à l’École des Ponts Paris Tech
- Damien Masson, Maître de conférences à l'Université Cergy-Paris