Antoine Levêque

Arrivé au Lab’URBA dans le cadre de projets de recherche post-doctoraux, je travaille sur la (re)production des inégalités et la représentation des intérêts sociaux dans l’action publique.

Je m’intéresse en particulier à l’action publique urbaine et au gouvernement des villes. Ma thèse m’a permis d’explorer la dimension spatiale des inégalités sociales et les multiples facteurs qui l’alimentent, au premier rang desquels une moindre médiation des intérêts des classes populaires dans les espaces de gouvernement des villes (intercommunalité, municipalité, etc.), au niveau politique, administratif et expert. Le suivi des politiques de transport en commun lyonnais sur soixante années m’a permis d’identifier des mécanismes de dualisation de l’action publique qui tiennent notamment aux reconfigurations institutionnelles, à l’autonomisation croissante du politique, à la professionnalisation des métiers du développement urbain, ou encore à la construction du problème du peuplement dans les quartiers populaires.

D’autres expériences de recherche m’ont conduit à étudier l’expression des intérêts sociaux en dehors des espaces de gouvernement, en analysant les logiques de l’engagement et leur dimension spatiale, dans le mouvement des gilets jaunes. Avec une équipe de jeunes chercheurs et chercheuse, nous avons analysé les recompositions du mouvement et la façon dont celles-ci sont alimentées des variables de classe, de race ou encore de genre, en privilégiant une approche intersectionnelle.

Je m’intéresse désormais aux intérêts contradictoires en jeu dans les politiques dites de « transition écologique » (baisse des pollutions et des émissions de gaz à effets de serre). Ces recherches m’invitent à interroger la façon dont ces problèmes publics, portés au cœur des agendas institutionnels, sont susceptibles de recomposer la distribution des richesses et des ressources publiques.

Docteur en science politique, associé au laboratoire Triangle (UMR 5206), qualifié par le CNU aux fonctions de maître de conférences en section 04, 19, 22 et 24 (session 2022)

Sociologie de l’action publique : sociologie du pouvoir local et des institutions du gouvernement urbain (intercommunalité, municipalité, syndicat des transports) ; sociologie des intermédiaires (experts, agents des collectivités locales, entourages politiques et élus) ; construction et spatialisation des problèmes publics ; mise à l’agenda et processus de décision ; dualisation de l’action publique.

Sociologie urbaine : métropolisation et ségrégation socio-spatiale, politiques de peuplement, politiques de transport urbain et de mobilité, banlieues industrielles et populaires, histoire des grands ensembles d’habitat social, habitat, politiques de la transition écologique.

Sociologie des mobilisations, de l’engagement et de la politisation : mobilisation des classes populaires, sociologie du communisme municipal, mouvement des gilets jaunes, mobilisation autour des enjeux climatiques, mobilisations cheminotes.

• Sociologie politique
• Sociologie du pouvoir local,
• Institution administrative et action publique,
• Politiques urbaines,
• Territorialisation de l’action publique
• Inégalités socio-spatiales et politiques de mobilité

• Enjeux sociaux des contraintes sur les mobilités polluantes et carbonées : le cas des ZFE (en cours)
• Mémoires orales du Grand Paris Express (en cours)
• Encadrer les déplacements carbonés liés au travail : une politique publique à imaginer (en cours)
• Engagement et politisation dans le mouvement des Gilets jaunes (achevé)
• Desservir la Banlieue. Métropolisation et relégation des quartiers d’habitat social dans l’agglomération lyonnaise (1959-2019) (achevé).

• Membre de l’association Passé, présent, Mobilités
• Membre du comité scientifique de Rails & histoire sud-est
• Membre de l’association française de science politique
• Membre de l’association française de sociologie